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[BD] Françoise d’Eaubonne : «Pas un jour sans une ligne»

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  Texte : MLT & Dessins : OLT - (CC BY-NC-SA)   Françoise Marie-Thérèse Piston d’Eaubonne naît à Paris le 12 mars 1920, troisième des cinq enfants d’Étienne Piston d’Eaubonne et de Rosita Mariquita Martinez Franco son épouse.   Élève de l’institution catholique Notre-Dame de Saint-Maur de Toulouse, elle poursuivra ses études supérieures à la faculté des Lettres et des Beaux-Arts de Haute-Garonne.  Elle s’engage en faveur de la Résistance dès 1940, publie ses premiers poèmes en 1942 et son premier roman en 1944. Elle entre au Parti communiste en 1946. Lorsque Simone de Beauvoir publie Le Deuxième Sexe , Françoise lui écrit : Vous êtes un génie ! Vous nous avez toutes vengées ! Julliard publiera en 1951 son premier essai féministe : Le Complexe de Diane , dans lequel elle défend Beauvoir. Françoise quittera en 1956 le PC parce qu’il n’est pas assez anticolonialiste, d’où le désaccord sur les événements d’Algérie... En 1960 elle signe, avec Simone de Beauvoir, le manifeste des 121

[BD] Jaroslav Hašek (30 avril 1883 - 3 janvier 1923)

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  Texte : MLT & Dessins : OLT - (CC BY-NC-SA) Né à Prague le 30 avril 1883 Jaroslav Hašek travaille dès l'âge de 15 ans. Pour vivre il sera employé de banque, marchand de chiens, et journaliste. Très vite il s’affirme anarchiste pour devenir en 1907 le rédacteur en chef de la revue Komuna  du cordonnier Michal Kàcha. La répression policière s’intensifiant, les anarchistes créent à Prague le « Parti du progrès modéré dans les limites de la loi » une parodie des partis politiques et du système électoral dont Jaroslav Hasek sera le représentant aux élections de 1911. Le sympathisant Franz Kafka vient souvent. « L’excursion dans l’histoire » de 1915 le fit enrôler dans l'armée autrichienne, il désertera pour passer du côté des Russes lors qu’éclate la Révolution de 1917. Participant aux événements, il critique la dictature naissante. En 1920 pour fêter son retour à Prague, il est classé comme traître par les marxistes. Fils d’alcoolique, alcoolique lui-même, il s'imbibe de

[BD] Lilian Wolfe (1875-1974)

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  Une des figures les moins publiques mais les plus importantes de la Freedom Press (Nicolas Walter, historien anarchiste)    Texte : MLT & Dessins : OLT - (CC BY-NC-SA)   Lilian Wolfe naît le 22 décembre 1875 à Londres. Embauchée au General Post Office, elle devient membre de la Civil Service Socialist Society. Ayant adhéré à la Women’s Freedom League mais, considérant l’octroi du droit de vote aux femmes comme un simple «   palliatif   », elle rejoint en 1913 le mouvement anarchiste. Elle participe à la renaissance de The Voice of Labor le 1 er  mai 1914. Thomas Keell, le compositeur et rédacteur en chef du journal anarchiste Freedom , devient son compagnon. The Voice of Labour publie un article en faveur de la désobéissance civile suite à l’instauration de la conscription militaire obligatoire de 1916. Lilian Wolfe et Thomas Keell sont arrêtés, condamnés pour avoir violé la loi de 1914 sur la défense du royaume. Keell préférera la prison au paiement d’une amende. Li

[BD] Francisco Sabaté, combattant puis guerilléro anarchiste catalan

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Texte: MLT & Dessins: OLT (CC BY-NC-SA 3.0)  Né le 30 mars 1915 à Barcelone, Francisco Sabaté adhère à la Confédération nationale du travail (organisation anarcho-syndicaliste fondée en 1910 dans la même ville).   Suite à l’échec partiel du soulèvement nationaliste des 18 et 19 juillet 1936, Francisco s’engage dans la colonne Los Aguiluchos de la CNT-FAI.   La victoire des franquistes du 1er avril 1939 conduit Francisco à s’exiler. Il sera interné au camp du Vernet en France. Libéré, il s’installe près de la frontière afin d’étudier les routes clandestines espagnoles.  Ses incursions de maquisard anti-franquiste en Espagne débutent en 1944. Il organise des passages d’armes et l’évasion de prisonniers de Catalogne.  Les Groupes anarcho-syndicalistes fondés en 1955 publient le journal El Combate , ils poursuivront leur activité en Catalogne.   Mettant la poudre au service de ses idées, il invente un mortier pour lancer ses tracts. Afin d’établir un noyau de combattants pour

[BD] Marie-Louise Berneri (1918-1949)

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  Texte: MLT & Dessins: OLT (CC BY-NC-SA 3.0)  « Nous ne bâtissons pas notre mouvement sur d’obscures idées. Peut-être que nous devrions produire moins d’idées, mais nous devrions être capables de les comprendre complètement et de les expliquer aux autres à tout moment. »    Née le 1er mars 1918 en Italie à Arezzo, Marie-Louise est l’aînée des enfants de Giovanna et Camillo Berneri. Persécutée par les fascistes la famille Berneri émigre en France en 1926.  Étudiante en psychologie à la Sorbonne Marie-Louise s’engage dans le mouvement anarchiste. Elle s’installe à Londres en avril 1936.  De passage en France, elle part rendre visite à son père qui combat en Espagne dans les rang de la CNT. Camillo Berneri est assassiné à Barcelone le 5 mai 1937 par les communistes, elle assistera à ses funérailles. Elle rentre en Angleterre avec son compagnon le photographe Vernon Richards en novembre 1937.  Ensemble ils contribuent à l’édition et la diffusion de la presse anarchiste angl

[BD] Les émeutes d’Armentières  Le tarif ou la mort !

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  Dans Armentières (Nord), « la cité de la toile », les tisseurs payés 1,50 francs par jour exigent davantage. Le patronat refusera de les entendre.   Redoutant des troubles, la République et les édiles promulguent l’état de siège. La ville sera occupée par autant de soldats que de grévistes. Menant la grève à outrance, aux cris de Vive la Révolution ! Le tarif ou la mort ! , six mille tisseurs dévasteront les magasins de la cité le 30 septembre 1903.  Pour repousser les manifestants qui menaçaient d’envahir l’hôtel de ville, la cavalerie chargea la foule, les fantassins suivront baïonnette au canon.  Les magasins furent envahis par les grévistes. Les marchandises fabriquées par eux furent jetées dans la rue. C’était l’ouvrier voulant supprimer la production de son travail et que son instinct poussait à détruire pour détruire le bénéfice du patrons que son labeur avait créé. (Victor Griffuelhes, secrétaire général de la CGT de 1902 à 1909.)  Par ce déploiement d’une force militair

[BD] Margarethe Hardegger (1882-1963)

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Margarethe Hardegger naît le 20 février 1882 à Berne (Suisse). Adhérant aux idées socialistes, elle fonde à 23 ans son premier syndicat au sein de l’Association bernoise des travailleurs du textile. Après son mariage avec Arthur Faas et la naissance de leurs deux filles, Margarethe devient la première femme secrétaire de l’Union syndicale suisse en 1905.   Agitatrice infatigable, elle donne 367 conférences en trois ans pour inciter les ouvrières à se syndiquer. Elle crée des périodiques féminins : Die Vorkämpferin , L’Exploitée . Elle se bat pour une assurance maternité et le suffrage féminin, l’éducation sexuelle, la contraception et le droit à l’avortement. Le 23 mai 1907 sept ouvrières des cigares Vautier à Yverdon voulant se syndiquer sont licenciées.   Margarethe va organiser le boycott des produits Vautier, et la création d’un atelier libre fabriquant des cigarettes syndicales. En 1908, l’entreprise Vautier avoisine les cent mille francs de pertes. Le 10 mai 1909 a lieu une