[BD] David Koresh, le prophète de Waco

 

Texte : MLT & Dessins : OLT - (CC BY-NC-SA) 

Les Davidiens sont des dissidents de l’Eglise adventiste du 7e jour qu’ils ont quittée en 1929. Le mouvement s’installe à Waco (Texas) en 1935 au Mount Carmel. Vernon Howell, expulsé des adventistes, intégrera les Davidiens en 1983. Adoptant le nom de David Koresh il prend en 1989 la tête des 120 membres de la communauté. Messie autoproclamé Koresh est polygame ; les filles, les femmes du groupe lui appartiennent. L’apocalypse s’approchant, David Koresh constitue un arsenal dans sa forteresse de Mount Carmel.

En juin 1992, un livreur UPS aperçoit des grenades dans un colis. Les autorités fédérales alertées infiltrent la secte. Le prophète manipulera l’intrus. Pour redorer leur blason les autorités gouvernementales montent une opération militaire. Dûment mandatés les officiels se présentent le 28 février 1993 à la porte de Mount Carmel. Ils sont reçus par des tirs d’armes à feu. Quatre des agents sont tués, seize autres blessés. A court de munitions les soldats demandent un cessez-le-feu. Ayant affronté le gouvernement, ce fiasco est une victoire pour David Koresh.

« Koresh le Célèbre » laissera entrer la presse et la télévision sur le site pour exhiber ses blessures face aux caméras. Après négociations, il laisse partir trente-cinq membres de sa communauté, dont dix-huit enfants. Le conflit va s’enliser dans un siège de cinquante et un jours. L’armée décide d’un assaut le 19 avril 1993. Un tank s’avance sur l’esplanade de Mount Carmel. Les Davidiens sont sommés de se rendre, les bâtiments vont être gazés à la lance. Puis des flammes surgissent à trois endroits, les bâtiments s’embrasent.

Du amas des décombres seront retirés 72 corps carbonisés. Des membres de la secte, dont Koresh, ont été tués par balles. Ce drame fut filmé en direct, neuf rescapés réussirent à s’échapper du brasier. Pour venger la secte de Waco, Thimothy McVeigh, militant d’extrême droite, fera sauter un édifice gouvernemental à Oklahoma City le 19 avril 1995 ; bilan : 168 morts et 500 blessés. Jusqu’à celui du 11 septembre 2001, Oklahoma City fut l’attentat le plus meurtrier de l’histoire des États-Unis.